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Shangri-LÀ - carnet de voyage






octobre 2015


Le but est de travailler à partir de l'oeuvre d'Italo Calvino : Les Villes Invisibles.

Nous avons créé une partition corporelle à partir de 5 villes parmi les 55. Ces villes sont pour nous des personnages.

La forme de 10 minutes est étrange, je ne sais pas quoi en penser. Je ne sais pas bien ce que je défends dans cette œuvre mais j'ai un plaisir mêlé à de l'incompréhension.

Je continue le projet pour développer la créativité du corps et jouir de la rencontre des autres corps.



Février 2016


Les exercices de début sont très importants pour la forme et pour oublier le monde extérieur, concentrer son attention sur le corps et ceux qui sont là et ce qui se dit.

Je suis perdu, je ne comprends pas ce que je fais au plateau : j'ai l'impression de seulement gesticuler sans rien produire. Mais il est arrivé un moment d'extase, de plaisir de 5 secondes où j'ai ressenti qu'une physicalité différente de ce que j'avais l'habitude de faire, est apparue.

Il est difficile de saisir l'endroit d'entrée du projet.

Il est dificile de lire un texte qui risque toujours de devenir un prétexte mais pourquoi pas ? Ça peut être un point de départ.

Je trouve les échanges du groupe très riche surtout sur la question de la corporalité : comment ça bouge de l'intérieur, ce qui est juste, instinctif et qu'on parvient à poursuivre, les différentes conceptions du théâtre, du mime, le rapport à la poésie

Comment donner corps à ces villes ? Nous explorons différentes voies : la couleur, l'animalité, la respiration, les sons, les déplacements, les façons d'être, les actions.

Comment donner corps à une ville écrite comme un poème sans l'illustrer ?

Peut-être faut-il d'abord l'illustrer : pour Tamara, on peut imaginer partir de l'homme qui marche entre les arbres et les pierres et le faire puis visiter en faisant attention aux différents signes et jouer leur impact sur soi et peut-etre même devenir chaque objet, l'imiter, jouer avec...

C'est ensuite qu'on peut tirer quelques éléments à développer.

Quelques fois j'ai l'impression d'une mission impossible parce que je ne vois pas comment des personnes peuvent incarner des villes.

Mais pourquoi pas ? Ça développe un certain corps, ça permet aussi de se questionner sur la ville, ce qu'est un ville, sa raison d'être, s'il y a une âme dans chacune d'elles, comment elles sont habitées, ce qu'elles procurent...

Il faut donc continuer les exercices et lire et relire les villes invisibles. Je dois mieux appréhender cette œuvre qui ne m'a pas touché au premier abord mais que je trouve poétique aujourd'hui, même s'il me semble parfois qu'elle n'est pas concrète, que c'est une poésie pour la forme et qu'elle manque de teneur ; mais c'est peut-être un préjugé qui vient de ce que le style de cet auteur n'est pas particulièrement visible, exprimé ; mais j'aime sa démarche et surtout les rapports de Kublaï et Marco.

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